En comparaison d'autres filières, les enjeux liés aux sources lumineuses ne sont certainement pas prioritaires. Mais on aurait pu s'attendre à ce que l'interdiction des ampoules à filament, une première pour un produit non dangereux, soit assujettie à l'obligation d'assurer un taux de collecte élevé des lampes à basse consommation. A la vue des informations obtenues, le système suisse SLRS, et l'autorité de contrôle, manquent de données pour rassurer sur la conformité du traitement des lampes usagées. Actuellement nul ne sait quelles quantités partent malencontreusement à l'incinération, même si les conclusions de l'étude EMPA (voir en page 3) relativisent les risques liés à cette voie d'élimination. Le rapport d'activité 2011 de la filière française Recyclum indique quant à lui des taux de collecte (33%), des courbes de mortalité des équipements (la durée moyenne est estimée à 6 ans), et des résultats de sondage. Ainsi 62% des consommateurs ont adopté le geste de tri en France alors que 20% se trompent encore en croyant bien faire (bacs de collecte du verre) Le canton de Vaud a vécu un début d'année houleux avec l'introduction de la taxe au sac dans la majeur partie de ses communes (voir la page 6). Sans minimiser les inconvénients, on peut ici rappeler qu'un des avantages de ce mode de financement est une augmentation significative du tri sélectif. Ainsi, avec plus de consommateurs soumis au principe du pollueur payeur, les lampes basse consommation devraient prendre plus souvent le chemin du recyclage...
Anne-Claude Imhoff
Bird, Prilly et Genève
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