Si, en 2006, le bilan de la politique
fédérale des déchets des deux décennies
précédentes était positif (la
Suisse dispose d’un système complet
et efficace de traitement), une
approche focalisée sur la fin de vie
des produits ne permet toutefois
pas de ménager les ressources
dont l’économie suisse est très
friande, en particulier dans le domaine
de la construction (voir rubrique
Le saviez-vous).
Ainsi le Conseil fédéral a-t-il lancé
de nouvelles lignes directrices pour
assurer “la transition de la politique
des déchets d’aujourd'hui à la politique
des matières premières de demain”.
En 2008 l’Union européenne
a - de son côté - sorti un plan d’action
sur les modes de production et
de consommation durables qui
cherche “à rompre le lien entre la
croissance économique et les incidences
environnementales associées à la production de déchets”.
Car si l’achat d’un produit satisfait
un besoin, il laisse aussi le choix
de privilégier ou non des biens respectueux
de l’environnement, fabriqués
dans des conditions sociales
acceptables. Dans ce contexte,
labelinfo.ch, le nouveau service de
la Fondation Pusch (les brèves, en
page 7), est un premier pas en vue
de responsabiliser et guider les
consommateurs-trices.
Cependant, les labels ne traitent
guère la prévention des déchets ou
l’utilisation de matières recyclées.
Pour permettre une véritable révolution
dans ce domaine, il faudra stimuler
de nouvelles perspectives économiques, en fixant des prix qui
prennent en considération les coûts
environnementaux réels ou en intégrant
mieux ces aspects lors d’appels
d’offres d’achats publics (page
3 du dossier).